Nous sommes entre Santa Cruz et Villa Tunari, une route plutôt plate ou ça roule bien. Nous arrivons dans un petit village perdu à 3 kms de la route principale. Le chemin tout paveté pour y arriver nous achève. Il semble que la moitié du village est déjà au courant de notre arrivée. Plusieurs scooters sont déjà venus diffuser la nouvelle. Deux gringos qui arrivent sur une roue dans le village ! On s'arrête à la première petite rivière pour se rincer et se rafraichir. Un, deux, trois, et 20 Boliviens qui s'attroupent autour de nous. On jongle avec quelques oranges que l’on nous a offertes sur la route. Succès et rires garanti. Ils sont bons publique les boliviens. On se retrouve avec un escorte de scooters, motos et petits qui courent à coté de nous pour faire les derniers 100 mètres jusqu’au village. On hallucine complètement. La scène est presque surréaliste. Certains nous on même dit on rigolant qu’ils pensaient que Jésus arrivait. Nos barbes ?
Il a l’air cool ce village, on décide donc de passer voir l’école après s’être fait invité à dormir dans le restaurant du village.
Nous arrivons donc à l’école du village, qui mélange primaire et collège. Tout est beaucoup plus simple qu’en Argentine. Après 5 minutes de discussion avec le directeur nous voici partis à la rencontre de toutes les classes de primaire accompagné de l’assistant du directeur.
Nous pouvons expliquer un peu notre projet à chaque classe et leur poser quelques questions sur leur vie à l’école.
On apprendra par exemple que les élèves du primaire n’ont classe que le matin seulement. L’après-midi étant réservé pour faire les devoirs pour certains, travailler pour d’autre ou aller jouer sur la cancha. C’est le terrain de foot du village ou tous les élèves nous donnent rendez-vous après la classe.
Nous apprenons également que les enfants n’ont que trois semaines de vacances, ce qui fait bien rigoler le professeur. L’information est à vérifier.
Dans ce village qui est tout petit, les enfants viennent tous à pied à l’école. Seulement 5 ou 6 sur une classe ont des vélos mais ils ne s’en servent pas pour venir à l’école. Dans les autres petites villes de la région, beaucoup d’enfants viennent à l’école en taxi ou en moto taxi, ce qui est très commun et pas cher. Sinon leurs parents les emmènent en moto. Dès fois ils sont 5 sur la moto. Le papa qui conduit, un petit devant son père, un autre derrière son père puis la maman avec un autre petit sur le dos. Le tout sans casque bien sûr !
On interviendra dans une classe en plein cour d’arts plastiques. En pleine construction et dessins, les filles étaient très curieuses de savoir ce qu’on faisait en art plastique dans les écoles en France.
Les élèvent étaient aussi curieux de savoir si on apprenait le quechua en France car Bolivie, depuis peu, ils doivent tous apprendre des notions de quechua en plus de l’espagnol et d’un petit peu d’anglais. Sinon comme en France, ils étudient la géographie, les mathématiques, l’histoire et bien d’autres.
Nous leur avons également appris quelques notions de français et ils nous on chanté une chanson en espagnol. Démonstration en images.
Bien évidement, ils sont tous fan de billes et de foot.
En sortant de la dernière classe, la sonnerie de la récréation retentie. Nous avons à peine le temps de nous retourner qu’une foule d’enfants nous encerclent. Tous veulent nous voir faire du monocycle. C’est partie pour une petite démonstration et pour une initiation jonglerie. On est alpagués de tous les côtés.
Fin de la récréation et un peu de tranquillité pour nous. Rendez vous dans la soirée sur la cancha pour une démonstration de monocycle et pour un atelier de construction de balles jusqu'à la tombée de la nuit sous l’éclairage des motos des grands frères. A peine une balle terminée 20 enfants se la disputent. « Pas de problème il y en a une pour tous »… non cela ne change rien, ça restera la cohue jusqu'à ce qu’il n’y est plus de ballons de baudruche. On en perdra une de nos balles de jonglage…