Nous sommes à Purmamarca ! Nous nous réveillons avec une énergie différente des autres jours en compagnie d’une troupe de théâtre itinérante sur le point d´émerger. Départ tous ensembles en direction du Chili.
Comme toujours il fait beau à Purmamarca. Les montagnes forment un micro climat où le soleil est roi.
Nous partons donc tous les huit attendre notre bus qui nous emmènera à “Los Susques”, dernière ville avant la frontière avec le Chili. Pour économiser de l’argent, nous choisissons l’option de prendre un bus jusqu’à ce village et de finir le trajet en stop jusqu’à San Pedro au Chili.
Nous sommes donc huit gadjos chargés comme des mules, (stocks de nourriture et d’eau en cas de coup dur) et bien sur les 2 monocycles… Nous passons donc une bonne partie du trajet debout entre les sièges dans un bus surchargé. Le contrôleur fera preuve de talents d'équilibriste pour grimper sur les sièges et slalomer entre les bagages pour venir récupérer les tickets. Gros smyle !
Après 3 heures de bus nous arrivons donc à ”Los Susques” petit village perdu dans le désert de l’altiplano perché a 3900 mètres d’altitude. POOOUUWWWAAA il fait très froid !!! On monte le campement sous un abris dans le centre du village. Popotte, vin chaud, jongle et guitare. Quelques jeunes du village intrigués nous rejoignent. Nous finissons par nous glisser dans toutes les couches de tissus que nous avons à disposition pour combattre ce froid glacial (on nous parlera de -5 à -10 degrés). Tout ce petit monde bercé par le doux bruit du générateur électrique de la ville qui ce trouve à environ 10 mètres de nos tentes… une nuit bien difficile…
Réveil avec les premiers rayons de soleil. On ne traîne pas pour ranger nos tentes. Il faut trouver 8 places en stop pour faire environ 300 kilomètres jusqu’à San Pedro de Atacama, la première ville après la frontière du Chili. On passera finalement toute la journée à faire du stop en plein soleil avec un vent glacial sans trouver une seule voiture ni camion pour la frontière.
Nous apprenons qu’il y a une navette vers 18 heures. Banco ! Nous assistons à un beau coucher de soleil dans le désert et filons illico dans la station service de la frontière. Il fait froid, très FROID, et le vent n’aide en rien.
Par chance Jo nous déniche à tous une chambre de 8 mètres carrés chez l’habitant. On y dormira serrés les uns contre les autres pour garder un peu de chaleur. Au lever de soleil, des glaçons se forment dans nos barbes. Oui, comme les plus malins l’auront deviné il fait encore très TRÈS FROID :)
Après 6 ou 7 heures d'échecs pour trouver un camion qui veut bien nous prendre en stop, nous finissons par réussir à monter dans un bus tant bien que mal avec l’aide des gendarmes et douaniers qui obligerons un bus à nous prendre.
Héhéhé ! Nous arrivons à San Pedro de Atacama, petit village touristique au pieds des Andes à 160 km de la frontière Argentine. Nous passons la première nuit en tentes près de la ville dans le désert ! On a pu apprécier l’un des plus beau ciel étoilés jamais vu. On peut aussi apercevoir la station ALMA, le plus grand projet d’observation des étoiles au monde.
A San Pedro, se trouve aussi la lagune Cejar, trois puits d’une eau salée à presque 90% au milieu du désert à 18 km de la ville. Nous y allons donc avec les monocycles et nos deux compagnons de route argentins qui eux choisissent le vélo! Chute de Jo à deux km de la lagune qui réveille une vieille entorse au poignet. Pas cool ! Nous pouvons enfin nous baigner. Une étrange sensation nous envahis. Nous sommes des flotteurs et il est impossible de couler. Surtout ne pas mettre la tête sous l’eau tant le sel brûle les yeux ! Sur le retour, on se fait rattraper par la nuit et finissons cette rando dans le noir. Un peu dangereux vu l’état du chemin. Todo bien.
On finira par rencontrer un ami qui fera une petite vidéo de nous et seront accueillis dans une maison par des buenas ondas. Deux nuits dans un lit et au chaud. Un vrai bonheur !
Notre excursion chilienne se termine par Calama, une ville de mineurs. Une tempête de neige en plein désert (rarissime) coupera l’électricité de la ville ainsi que la frontière pendant deux jours.
Dernière étape avant la BOLIVIE.
